Histoire d'âmes en peine [RP]

que nos joueurs Rpistes, nous racontent leur histoire... Voici la mienne

Aujourd’hui il fait particulièrement beau, le ciel est d’un bleu profond, des avions de grandes lignes le zèbrent de leur vapeurs expulsées par leurs turbines. Dans un coin du parc une famille pique nique, les enfants jouent, la petite fille à une poupée à l’allure un peu trash avec son œil en moins et ses tatouages au stylo Bic sur la peau de plastique, le petit garçon lui ne trouve rien de mieux à faire que de jeter des cailloux sur les canards…peut être dans l’espoir d’en toucher un…ils s’égosillent gaiement par cette journée de printemps, renaissance des plantes après cet hiver particulièrement rude.
Dans un autre coin du parc, une partie de football s’organise entre enfants de la cité d’à côté et un camp de scouts de passage…sous un saule pleureur, un couple de jeunes amoureux s’enlace, quand un autre sur un banc semble se déchirer. Plus loin sur le lac, une barque flotte tranquillement à côté d’un bouchon de pêche, le pêcheur lui s’est calmement assoupi dans son frêle esquif, pas un poisson de la matinée… sa bouteille de vin à eu raison de lui.
Plus loin, de l’autre côté, une ville énorme avec ses embouteillages continuels, ses galeries marchandes qu’on pourrait apparenter à des fourmilières géantes, ses tours de bureaux qui reflètent le soleil haut dans le ciel à présent, ses immeubles d’habitations…sa vie trépidante. L’existence dans toute sa splendeur.


Mais tout ces gens dans leurs activités quotidiennes sont loin d’imaginer ce qui se trame en ce jour funeste, une déclaration de guerre entre deux nouvelles puissances économiques…
Les états unis d’Amérique ne sont plus unis depuis la faillite déclarée par son président…chaque état est maintenant indépendant…les pays dits émergeants à l’aube du 21ème siècle ont aujourd’hui grandit et sont devenus au même titre que d’autres nations des puissances économiques majeures, le tiers monde quand à lui se résume à quelques petits pays…mais sinon, même l’Afrique et l’Amérique du sud portent concurrence sur le marché mondial, la monnaie de référence n’est plus le dollar, l’euro est fort mais pas tant que le Yuan la monnaie chinoise qui à submergé les bourses de Paris, New York, Tokyo, Londres…
Ces nouvelles émergences s’arrachent les dernières nappes de pétrole, ou plutôt les dernières gouttes…depuis quelques temps, toutes négociations par les voies diplomatiques habituelles ont échoué, les dirigeants s’insultent…se battent mais personne…personne ne le voit…les médias comme à leur habitude cachent aux yeux du monde entier le drame qui gronde…pas un mot à la télévision, ni dans les journaux…à peine une rumeur, tout le monde sait que le pétrole, cette énergie fossile est épuisée…mais il y a tant d’argent en jeu.
Puis inexorablement,l’inévitable, l’ineffable se produit.




10…9…
Lanceurs armés mon général
8…7…6…
Prêts à tirer
5…4…3…2…1…
Bombe n° 4532 lancée mon géné…




La folie des hommes nous à conduit à notre perte, ils ont créé LA bombe, pas n’importe laquelle, des bombes capables d’annihiler, à leurs dires, n’importe qui ou quoi dans un rayon de centaines de kilomètres autour du point d’impact.
Des milliers de bombes d’une puissance incommensurable, qui créent des cratères profonds de plus d’une cent mètres et larges de plus de dix kilomètres de diamètre, furent envoyées dans le ciel…Les parades anti-missiles furent chacune à leur tour débordées, personne ne peut y croire…mais l’enfer est bien aux portes du monde.


Dans une apocalypse aussi soudaine que foudroyante, les bombes ont tout rasé ou presque à la surface de la terre… ravageant les vastes prairies paisibles et verdoyantes, transformant en poussières ardentes tout être vivant, réduisant les villes à du magma de ferrailles et de béton broyé, les forêts en torches…figeant la nature dans son évolution .finie la partie de football, finies les embrassades, les canards, la pêche…les oiseaux ont brûlé sur leurs branches.



Après plusieurs mois de troubles, le calme est enfin revenu, un silence pesant, oppressant, s’empare de la planète, plus de chants d’oiseaux…de rires, de klaxons énervés, la terre entière ressemble davantage à un déserts aride battu par des tempêtes meurtrières…peu de personnes survécurent.
« Hiroshima en mille fois pire », « des nuées pyroclastiques puissance mille » témoigneront des miraculés


Seulement, pressés d’en finir avec cette énième guerre mondiale, les scientifiques artificiers n’avaient pas tout testé en laboratoires…dans les dispositifs explosifs, les chercheurs avaient intégré un virus, le X-O4-KILL, dont ils ne connaissaient pas véritablement les effets… histoire d’éradiquer ceux qui n’auraient pas été soufflés ou brûlés…
Seulement voilà, se sont les morts qui se sont relevés, les femmes, les enfants, les maris, les soldats, les scouts, les pêcheurs tous semblent animés d’une vie propre même si leurs yeux sont vides, et ce malgré les membres arrachés, les têtes éventrées, les peaux carbonisées, les entrailles à l’air expulsées par l’onde de choc…des zombies, des satanés zombies, voila ce que l’homme avait créé sans vraiment le vouloir, un putain d’effet secondaire, l’homme a pris la place de dieu et maintenant il s’en mord les doigts tout les soirs…


Les survivants s’organisent, récupérèrent de ci de là des matériaux et recommencent à construire…il mettent à profits les vestiges de l’ancienne civilisation maintenant révolue mais…les cités qu’ils élèvent sont les unes après les autres détruites par des hordes de morts vivants qui déferlent une fois la nuit venue, féroces, sanguinaires, affamés et sans pitié aucune, ils marchent mécaniquement ou se traînent tous ont faim, tous se dirigent vers les cités…encore et encore des morts…un e marée aussi ponctuelle qu'une montre d'origine suisse.
Ceux des vivants qui ne sont pas tués ou dévorés de nouveau se regroupent encore et encore dans des îlots fortifiés de bric à brac…les vivres manquent ou sont contaminées, les armes telle qu’on les connaît n’existent plus, des défenses primaires comme des scies circulaires enfouies dans le sol qui hurlent comme un humain agonisant à chaque fémur coupé, chaque zombie tranché, des barbelés, des champs de pieux, des oubliettes sont érigés se ci de là, une construction horrible appelée sanibroyeur consiste à installer une presse à l’entrée de chaque ville, presse qui comme son nom l’indique compresse tout être vivant ou non qui se trouve entre ses mâchoires d’acier. L’homme dans la splendeur de son intelligence à remarqué que les zombies ne supportent pas l’eau et ils ont bricolé de véritables systèmes hydrauliques, des arroseurs automatiques qui inondent les rues, des douves, des aquatourelles... mais l’eau devient plus précieuse que l’or.

Tout le monde est retourné à un semi âge pré-civilisé où manger est devenu une priorité moindre que celles de boire et survivre…certains font front, forts et fiers mais d’autres préfèrent sombrer dans le mal et volent ou tuent voire gangrènent de l’intérieur les villes fragiles…on les appelle "les boulets"…ceux-ci sont pendus ou cuisinés sur des barbecues géants.

Je me sens remonter à la surface, plus une sensation, en fait, je suis tiré vers la surface…deux mains sous les aisselles qui inexorablement m’attirent vers le soleil…des anges ? Je les imaginait plus beaux et surtout un peu plus nus…pas avec palme et masques en tout cas…


9 mètres,…couleur rouge enfin revient
6 mètres,…j’entends quelque chose
3 mètres…


Je crève l’eau enfin l’air libre mais dans mes entrailles comme des brûlures atroces, mon estomac, j’ai l’impression qu’il veut s’échapper de mon corps, je ne peux plus respirer, ma vision se trouble, mes oreilles me font un mal de chien, au loin, de plus en plus loin des voix qui je me doute s’adressent à moi…mais je ne sais pas, je ne suis pas sûr…je ne sais plus…je me laisse aller…voguer…je ne peux…je ne peux plus tenir debout…je perds connaissance.


- « Tiens bon mon gars…aller on reste éveillé ça va aller !!! T’inquiètes pas on va te remettre sur pied, le caisson est là… Aller on s’active, on intube, faut lui faire un drain pour évacuer l’azote des poumons…faites péter l’oxygène pur, ouvrez le caisson, mettez le à l’intérieur et mettez la pression à 2.5 atmosphères, il s’est passé quoi en dessous ? »


Tout en me jetant sur une civière à roulettes, le doc’, comme tout le monde aime à l’appeler affectueusement, prodigue ses soins avec des mouvements calculés tout en écoutant l’autre plongeur resté dans sa combinaison néoprène encore humide d’eau de mer, luisante sous ce soleil de milieu d’après midi


- « ben sa jambe s’est retrouvée prise dans la corde de la bouée auto-gonflable de remontée des amphores, ça faisait un moment qu’il pataugeait dans la vase en dessous, là à quoi…35 mètres de fond…il est remonté trop vite…accident de plongée tout ce qu’il y a de plus banal doc’ »


- « j’pense qu’il s’en sortira…c’est juste une surpression pulmonaire aggravée d’accident labyrinthique avec complications ostéo-articulaires…dégâts important certes mais il vivra… restez, surveillez le…je dois retourner à mon cabinet…euh…une patiente…hé hé hé…oui c’est ça…j’ai une consultation urgente à mon bureau »


- « mais…doc’ vous trouvez tout ça sérieux ? enfin…quand même…il a plus besoin de soins qu’elle de vous… »


Dans une vague conscience, notre malheureux homme grenouille, moi, je n’arrive qu’à capter des bribes de mots…des bouts de phrases puis je retombe dans les limbes…encore…encore…je lutte mais repars dans le brouillard…puis finalement je m’endors sous l’effet de l’administration des sédatifs…
Mais rien…au non…rien n’aurait pu me préparer à ce qui allait m’arriver


Une explosion d’une prodigieuse intensité prit tout le monde au dépourvu, l’onde de choc sortie tout droit de l’océan broya tout sur son passage, les plongeurs restés sur le site de fouilles furent purement et simplement réduits à l’état de bouillie d’amorce à poissons..ceux ci aussi du reste virent leurs vessies natatoires se comprimer et leur corps éclater sous la pression…là haut, au sec sur la terre, tout fut tout simplement soufflé comme un château de cartes dans une tornade, aucune infrastructure ne résista…tout ce qui tenait encore debout par miracle fut écrasé sous le poids d’une vague de plus de 100 mètres de hauteur qui balaya le paysage, comme un seau d’eau jeté par le divin pour nettoyer des poussières…puis…le montre d’eau s’apaisa, recula…puis repris sa place…rien…il ne restait rien…le tsunami du 26 décembre 2004 qui avait ravagé l’Inde, le Sri Lanka et l’Indonésie à côté ressemblait à un crachat de nourrisson à côté de ce phénomène destructeur…
Et pourtant…


3 jours plus tard…


A plus de cinq kilomètres dans les terres, comme une carcasse blanche, cabossée, les vitres étoilées de fissures, autour, des tuyaux tordus, grotesques, tels des tentacules, semblant implorer de l’aide…à demi enterrée, on peut remarquer les impacts dans les talus, comme si une charrue lancée à 200km/h avait retourné un champ, des mottes de terre s’étaient coincés un peu partout autour de la gélule de métal…on aurait pu comparer le caisson hyperbare à une capsule spatiale qui aurait passé la ceinture d’astéroïdes…et encore…avec moins de dommages.
A bien y regarder, une forme vaguement humaine, visiblement choquée tentait de se redresser à l’intérieur grognant et pestant, tapant de ses pieds la porte tordue qu’il parvint après maintes efforts à entrouvrir assez pour pouvoir passer son corps meurtrit
« putain mais c’est quoi ce bordel ? Qu’est ce qu’il s’est passé ? J’étais assis tranquillement…encore vingt minutes et j’étais dehors…mais non…aïe mon bras…jamais tranquille…et moi qui voulait devenir archéologue pour les voyages et les découvertes et voila que je deviens le cobaye pour une machine à laver géante programme essorage 1500 tours/min…ma tête…ouahhhh cette bosse là je vais la sentir pendant des semaines…j’me boirais bien un bon cognac pour faire passer tout ça ! La question c’est combien…combien de temps je suis resté là, enfermé au-dedans de cette conserve, j’ai une faim d’ogre des Carpates moi.»
Du sang coulait de multiples blessures, une fracture ouverte du bras droit…le radius ainsi que le cubitus avaient transpercé chair, peau et bleu de chauffe, de multiples contusions, mais un rapide autodiagnostic lui fit vite comprendre qu’il n’y a pas de traumatismes graves au point de compromettre sa survie…
Le terrible doigt du destin avait épargné au moins une vie sur le site archéologique


L’homme s’extirpa du caisson, avec la manche de son uniforme de travail il réduit l’hémorragie due à sa fracture, il se construisit une sorte de canne avec une section de tuyau arrachée à la bête mécanique agonisante…après un repos d’à peine un quart d’heure à l’ombre d’une souche semi déterrée, il se mit doucement en route…marcher sur des ruines pendant des heures voila une chose à laquelle il ne s’attendait pas…

erf tu commences t'es deja blessé... tu vas bouffer tous nos bandages là, ca va pas !!! Oo

La seule choses dont je me souvienne de l'ancien monde, est que je suis parti de chez moi avec mon sac sur le dos dans le but de faire le point sur ma vie... Une "fuite" dans les campagnes reculées de France pour me "retrouver" , puis dans les campagnes d'europe de l'est pour me "reconstruire" et enfin dans les campagne d'Asie pour "m'accomplir" ....

Je suis réveillé par un grondement sourd faisant vibrer la roche de la montagne où j'ai décidé de rester un moment... En sortant de la grotte où j'ai élu domicile, là devant mes yeux éblouis par une lumière rouge, je vois ce qui me parait être des champignons atomiques (je n'en ai vu qu'à la télévision).

Quelques jours plus tard, après être redescendu je ne vois que désolation et mort... Des corps parfois entiers calcinés, des squelettes presque sans chair... Je ne comprends pas comment j'ai pu survivre à un tel cataclysme... Je devrais être irradié... Mais non, je suis en bonne santé et j'ai bien tous mes esprits. L'incompréhension la plus totale est maintenant ma seule compagne.

Après avoir étanché ma soif et comblé un tant soit peu mon appétit par divers légumes ou produits industriels trouvés, je cherche encore une âme, même malveillante, qui pourrait me redonner l'espoir de revoir des humains. -dire que je suis parti à cause de cette humanité pourrie- j'ai encore du mal à comprendre ce qui me pousse à espérer en revoir. Peut être afin d'avoir une explication, ou peut être pour être sûr que je sais toujours parler... Peut être pour remplacer Solitude ma seule amie.... Peut être pour pouvoir "tester" les techniques de combats que j'ai apprises et perfectionnées tout au long de ces dernières années... Je ne sais pas...

C'est la première ville que je vois relativement bien conservée depuis que j'ai quitté la montagne, j'ai bien vu des villages mais sans corps... sans personne... seulement des animaux. Ici aussi je ne vois aucun corps, je n'entends rien de plus que le vent balayant les déchets et autres "objets" de forme étrange.

Soudain j'entends ce qui me parait être des pas. C'est derrière moi, je me retourne et j'aperçois une forme qui me semble être humaine -enfin ! je vais peut être pouvoir savoir ce qui est arrivé- Je m'approche doucement, cet humain vient vers moi. Je ne sais pas quelles sont ses intentions donc je reste prudent et alerte. Je n'arrive pas à lui crier quelque mot que ce soit... et lui aussi reste silencieux. L'atmosphère devient lourde, il marche bizarrement lentement et titubant, les bras le long du corps. Puis en tendant l'oreille, j'entends comme un murmure, un cri très étouffé, un son plutôt sourd et roque. Mais je ne distingue aucun mot. Je m'arrête et arrive enfin à lui crier : "hey ! vous allez bien?" mais pas de réponse , toujours ce son étrange. Je réitère mon appel : " Hey ! Vous vous sentez bien?" encore une fois je n'entend que ce son... mais maintenant il ou elle s'est bien rapproché et j'arrive mieux à distinguer son visage, je fais un pas de plus dans sa direction... Et là c'est la stupeur; sa peau est grise, la bouche ouverte, comme si cette personne agonisait, les yeux révulsés, ses vêtements ne sont que des lambeaux de tissus noirâtre... L'odeur qui se dégage de cette forme de vie est pestilentielle. Je m'approche, je ne sais pour quelle raison, et là ce monstre me saute dessus à une vitesse ahurissante. J'arrive à faire un saut en arrière avant qu'il ne m'attrape et me retournant pour fuir vite et loin, je me retrouve face à une hordes de ces monstres -comment n'ai-je pas senti ces monstres arriver et d'où viennent-ils?- J'arrive à courir et à m'échapper de ce traquenard je ne sais trop comment...

Poursuivi par ces choses je cours toujours plus vite et plus loin et soudain j'entends une voix d'homme. Je le vois s'agiter en me faisant signe de le rejoindre, ce que je fais.

C'est à ce moment là que je rencontrai pour la première fois un autre être humain dans ce nouveau monde... Il se prénomme Juju... Il me sauva la vie et c'est ainsi que débuta notre amitié et mon combat contre les Zombies qui, toujours plus nombreux, errent sans fin pour étancher leur soif de sang.

Maintenant j'ai décidé que j'aiderai mes congénères dans leur survie. Je ne suis pas nostalgique de l'ancien monde, je pense même que ce cataclysme à sauvé l'humanité... Maintenant les Hommes ne se battent plus que par besoin et non par désir de posséder... J'ai enfin trouvé ma place parmi les Hommes. L'espoir d'une vie meilleure n'est pas ce qui me pousse à aider, c'est simplement le désir de vivre...


Voilà j'espère que ce RP est pas trop mal, c'est première fois que je m'y essaye...